Le discours rapporté, un discours de la féminité: une analyse syntaxique de son marquage dans les prix littéraires accordés aux camerounaises
Cuvinte cheie:
règles typographiques, discours direct, guillemets, italiques, préférence syntaxiqueRezumat
Le paysage littéraire camerounais privilégie les voix féminines à en juger par les prix littéraires qui leur sont décernés. Les écrivaines camerounaises, dont Djaïli Amadou Amal, Léonora Miano et Calixthe Beyala sont reconnues pour leur talent. Le présent article étudie le marquage du discours direct dans certains de leurs romans, à savoir, Les Impatientes, La Saison de l’ombre et Maman a un amant. On y interroge le signalement de ce type de discours et sa valeur pour les jurys littéraires. Aussi, dans quelle mesure la syntaxe de ces auteures permet-elle de les singulariser, surtout en discours direct? Notre hypothèse principale concerne les variations du marquage du style direct d’un roman à un autre. Des fois, les guillemets sont utilisés; parfois, l’auteure préfère les italiques ou mélange les deux procédés typographiques. Nous examinons cette différence expressive chez les trois écrivaines selon une approche normative. D’abord, nous présentons le cadre théorique et méthodologique, ensuite nous rappelons les règles typographiques. Par la suite, nous comparons ces prescriptions au style des trois romancières. Enfin, nous convoquons la sociopragmatique pour expliquer ces dissemblances. Le discours direct (DD) devient, concluons-nous, le discours de la féminité. Ainsi, la polyphonie énonciative, co-occurrente du polymorphisme syntaxique, est un tremplin pour donner de la voix aux femmes.