L’altérité culturelle à l’épreuve de la traduction Réflexions sur la correspondance entre André Gide et Taha Hussein

Auteurs

  • Nabil El JABBAR

Résumé

Entre André Gide et Taha Hussein, l’écrivain égyptien le plus francophile de son pays, s’établit une correspondance amicale faite d’admiration et de reconnaissance mutuelles. En témoignent la traduction par Hussein de quelques textes de Gide et la préface élogieuse que ce dernier avait consacré à la traduction française du Livre des Jours de Taha Hussein.

Pourtant, leur premier échange s’ouvrit sur un réel désaccord. Gide apprit avec étonnement que l’on souhaitait traduire La Porte étroite en langue arabe. Il se fondait sur ce qu’il connaissait de l’Islam et du monde arabe pour juger de l’inutilité d’une telle traduction. Hussein réagit vigoureusement à la réponse de Gide en lui expliquant que le lecteur arabe moderne, héritier du mouvement de la Renaissance, nahda, qui avait gagné l’Orient arabe dès la fin du XVIIIe siècle, était parfaitement capable d’accueillir l’altérité culturelle, d’où qu’elle vienne.

Ce premier échange permit aux deux illustres écrivains de leur temps de vite dépasser ce malentendu et de se retrouver autour de ce qui faisait la force de leurs écrits: la passion des littératures étrangères, l’exigence de la critique et un certain goût de la controverse.

Biographie de l'auteur

Nabil El JABBAR

Professeur, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc

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Publiée

2022-04-19

Comment citer

El JABBAR, N. (2022). L’altérité culturelle à l’épreuve de la traduction Réflexions sur la correspondance entre André Gide et Taha Hussein. Études Interdisciplinaires En Sciences Humaines, (8), 221–233. Consulté à l’adresse https://ojs.iliauni.edu.ge/index.php/eish/article/view/561

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