La langue française: une constellation
Rezumat
Cet important colloque va développer une thématique qui m’est très chère et que les mots clés du titre résument parfaitement: les littératures – au pluriel – la langue française – au singulier – et la diversité, mot abstrait qui porte en lui à la fois le singulier et le pluriel. Ces oppositions ne peuvent être que fécondes, et je vais m’employer à les développer et à les illustrer.
Ce que je veux d’abord souligner est très banal mais il importe de le rappeler: tout colloque universitaire est une invitation à la lecture. Et plus précisément, à l’art de lire. Ici chacun arrive avec sa bibliothèque intime qu’il a la générosité de partager. À la fin du colloque, c’est une véritable librairie immatérielle qui a pris place dans nos esprits, et les idées que nous avons entendues, les écrivains qui nous ont été présentés et dont l’œuvre a été analysée, sont à jamais dans notre mémoire; ils trouvent plus de place dans notre cerveau que sur les rayonnages forcément limités de nos bibliothèques. Je m’émerveille toujours de cela.