Tentation «ethno-graphique» et vertige du territoire dans La Légende de Ngniamoto d’Eric Joël Bekale
საკვანძო სიტყვები:
ethno-graphique, ethos culturel, territoire, déterritorialisation, littérature nationaleანოტაცია
Cet article ambitionne de questionner une pratique d’écriture observée chez certains écrivains gabonais comme Maurice Okoumba-Nkoghe (Olende, Nzèbi), Nza-Mateki (Contes autour du feu, Échos du chemin) et Éric Joël Bekale (Le voleur de rêves, Le mystère de Nguema) qui vont puiser l’essence de leur inspiration dans leur patrimoine culturel. Cette manière de faire, qui rappelle l’émergence des littératures nationales des pays anciennement colonisés et en quête d’authenticité, donne à lire une littérature à caractère «ethno-graphique». Pourtant, cette tendance, dont la naissance dans le roman gabonais semble tardive, notamment dans La Légende de Ngniamoto d’Eric-Joël Bekale, ne fait pas la promotion d’une vision ethno-culturelle. Bien au contraire, elle fait du roman le théâtre de la déterritorialisation, sinon le lieu où se négocie et s’actualise le vertige de la littérature nationale.