Traduction et prise de sens... Effi Briest aux mains de trois générations
Résumé
Le texte original ne vieillit pas, dit-on, alors que les traductions vieillissent, et doivent sans cesse être remises sur le métier. Pourquoi?
La première page du roman de Théodor Fontane, Effi Briest, est une page d’anthologie.
Trois traductions françaises de ce texte se sont succédé à un intervalle de 40 années. Je tenterai de démontrer que seule l’une d’elle n’est pas susceptible de «vieillir» tandis que les deux autres sont bien imprégnées de l’esprit et des goûts de leur époque. J’évoquerai aussi la nécessaire retraduction de textes de Stefan Zweig réduits à une simple histoire et sans respect aucun du style ou du ton.
Est-il possible de fournir une traduction intemporelle? J’en suis persuadée. J’énumérerai les critères qui me semblent pertinents pour valider une telle prouesse.