Connaissances extralinguistiques et nom propre dans la traduction littéraire du français vers l’arabe. Étude de cas: Le fils du pauvre de Mouloud Feraoun
Résumé
La présente étude se penche sur l’importance d’acquérir, par le traducteur littéraire, une connaissance extralinguistique très riche afin de transférer correctement les noms propres du texte original de la langue et la culture sources à la langue et la culture cibles. Pour ce faire, nous avons analysé Ibn Al-Fakir (2014) de la journaliste égyptienne Nesrine Chokri, une des traductions arabes de Le fils du pauvre (1954), un roman de l’écrivain et romancier algérien Mouloud Feraoun. L’étude a révélé que N. Chokri a échoué dans le transfert des noms propres du français en arabe. La raison en est son ignorance de la culture kabyle algérienne, ainsi que sa connaissance superficielle des caractéristiques de la langue source, le français. Nous avons conclu que pour traduire l’œuvre romanesque de M. Feraoun, il ne faut pas perdre de vue que cette œuvre a été écrite par un auteur non-natif du français. De là, sa traduction pose un défi pour tout traducteur (trice), car il faut qu’il (elle) soit pourvu(e) d’une solide connaissance du contexte culturel de l’œuvre au même titre qu’une maîtrise parfaite de la langue source dans laquelle elle a été écrite.