Incidence de l’enseignement d’un cours de littératures francophones de l’Afrique sub-saharienne et des Antilles dans une classe multiraciale

Résumé

Ce texte est au sujet d’une expérience personnelle de l’enseignement des littératures francophones de l’Afrique sub- saharienne et des Antilles à une classe multiraciale du niveau de troisième année universitaire. J’y montre comment au cours de la dernière décennie (2013-2021)1, l’attitude des étudiants qui suivent mon cours sur lesdites littératures a considérablement changé. Cela a été encore plus remarquable en 2021, année où son évaluation par les apprenants est tombée à un niveau alarmant, d’où la décision d’effectuer des recherches sur l’enseignement desdites littératures. Entre 2013 et 2021, j’ai pu constater que parmi les étudiants de ce cours, il y a d’un côté, ceux qui apprécient d’être embarqués dans les méandres de l’histoire des peuples noirs ainsi que des œuvres écrites par les auteurs francophones négro-africains de l’Afrique et des Antilles, et de l’autre, ceux qui manifestent une attitude défensive et/ou offensive vis-à-vis de ces derniers. J’ai remarqué de l’empathie chez les premiers et de l’antipathie/déni chez les seconds. Que s’est-il donc passé ces dernières années, notamment entre 2019 et 2021, dans nos sociétés pour contribuer à un tel changement d’attitude de la part des apprenants des littératures francophones de l’Afrique sub-saharienne et des Antilles? Est-ce la manière d’enseigner ou la matière enseignée / ou les deux, qui en est/sont la cause? Quelles solutions proposer pour ramener ce cours à la bonne appréciation qu’il avait avant 2021 et quelle approche pédagogique employer pour promouvoir un enseignement unificateur et inclusif? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles j’ai essayé de répondre en me fondant sur mon expérience personnelle et en m’appuyant sur des textes écrits par des chercheurs/professeurs dans ce domaine.